La famille une institution
La famille, d’après tous les sondages, est l’institution à laquelle les Français sont, très majoritairement, le plus attachés. La déclaration des droits de l’homme, la consacrent comme une cellule de base de la société et lui reconnait des droits imprescriptibles. Et pourtant, force est de reconnaître que la politique familiale pour laquelle la France était en avance sur les autres pays, ne cesse de se diluer dans la politique sociale. Simultanément, et ce n’est pas qu’une coïncidence, les ruptures familiales se multiplient, tandis que l’échec scolaire et la délinquance juvénile ne cessent de croître.
La situation actuelle de la famille, qui ne peut nous satisfaire, résulte, selon nous, de la conjonction d’une volonté idéologique et d’une faiblesse politique. L’action idéologique consiste à prétendre que la famille constituée d’un père, d’une mère et des enfants est une structure récente, à peine antérieure au XIX e siècle et critiquable sur bien des points.
Nous ne nions naturellement pas qu’il puisse y avoir dans la jungle indonésienne ou dans la brousse africaine des tribus qui dissocient les notions de « père biologique » ou de « référent paternel ». Nous ne nions pas non plus que le modèle familial dont nous avons hérité n’ait ses défaillances. Nous pensons simplement que les libertés et le bien-être qu’il nous a apporté valent qu’on le défende, plutôt que de la détruire.